Anonyloudmind

L’un de mes plus gros problèmes est le fait que je ne peux jamais oublier qui est passé dans ma vie.
Peu importe le temps dont ses personnes sont restée, je ne les oublie pas.
Même malgré le temps qui passe.
Mais le pire dans tout cela est le fait que j’en souffre.
Quand eux ils ont très fort probablement oublié dans l’espace d’un bref instant.
Je m’accroche à ceux qui reste comme une bouffée d’air remplit de réconfort.

Je vois l’automne qui arrive et ça me trouble.
J’ai peur, je suis fébrile dans le mauvais sens.
Vais-je être aussi pire que l’année précédente ?
Au moins je me dis que j’ai des outils et les conseils de mon ancienne psychologue qui vont certainement m’être utile.
Mais, la douleur de sa perte ainsi que cet évènement vont toujours me hanter.
Ça fait aussi mal que les feuilles qui tombent des arbres.
Un temps aussi morose que le gris des nuages pendant cette période.

Il y a un an j’ai rencontré la psychologue pour la première fois.
J’arrivais à peine à lui regarder dans les yeux alors qu’elle me demandait des tonnes de questions, tout en prenant en note les réponses que je lui disais.
Une anxiété dégénérerait en moi je voulais quitter son bureau et m’enfuir jusque chez moi.
J’ai fait tout pour rester jusqu’au bout car sinon je savais que j’allais creuser encore plus mon trou.
Ce fut la meilleure décision que j’ai prise.
Nous avons cessé de se voir en Mai.
Aujourd’hui un an plus tard j’ai fait beaucoup de progrès et cela grâce à elle.
Évidemment je ne suis pas complètement rétablie et quand ceci va être le cas cela sera probablement un combat à vie.
Elle me manque souvent surtout les mardis matin.
J’aimerais tellement la revoir un jour pour lui expliquer tout le progrès que j’ai fait depuis.
Que ces outils, paroles et conseils ont porté fruit.
Et cela sera le cas pour la vie.

Pour diverses raisons je déteste aller chez ma mère.
Le fait qu’elle n’est point commode.
Pour l’aspect nostalgique qui réside quand je suis chez elle.
Aussi le fait de voir des vieux souvenirs qui me ramène en arrière.
Puis je n’ai aucune idée pourquoi je me mets toujours à réfléchir trop.
Mon passé, mes choix, mes souvenirs, ma situation amoureuse et ma vie.
Heureusement l’alcool coule à flot.
Ce qui fait passer le temps plus vite.

Parce que peu importe ce que je fais, peu importe comment je m’éloigne, cet événement va toujours revenir.
Comme si c’est un aimant et moi un morceau de métal.
Puis j’ai beau avancer, faire ma vie, tout faire pour oublier, il y a toujours quelque chose qui va revenir me hanter.
C’est ça le TSPT, un traumatisme qui ne cesse de revenir et parfois lorsque tu t’y attends le moins.

Vivre avec la peur de perdre tous les gens que j’aime.
Une des affaires qui me grugent le plus par en dedans.
Un sentiment intense qui ne s’en va jamais intérieurement.
Je me sens coupable de vivre avec cette émotion car je ne veux pas causer d’émoi.
Alors j’en parle très peu afin de ne pas provoquer de turbulences avec mes êtres préférés.

Ces jours-ci, j’ai tellement de penser dans ma tête que j’en ai perdu le compte.
J’en perd le fil.
J’aimerais tellement pouvoir mettre le switch à off, ne plus penser sans arrêt.
Je me sens comme un enfant qui a besoin de réassurance et reconfort constant.
De savoir que tout va être correct.
Comme s’il avait peur de tout perdre et se retrouver seule face à lui-même.

Avec les années, la douleur, la peine, les problèmes etc.
Je n’ai jamais eu le temps ni le vouloir de comprendre qui je suis.
Je me suis toujours fier aux dires des autres, bien ou mal.
Maintenant que les choses vont mieux pour moi, je prends le temps de le faire.
J’apprends tranquillement qui je suis réellement, je me fais mon propre avis.
C’est assez étrange mais en même temps tellement cool.
Jamais ne n’aurait pensé être rendu au point de le faire.
Assez étonnant.

Le voire aussi détaillé.
Le serrer dans mes bras.
Pleurera à chaude larmes.
Lui dire que je l’aime, que je regrette de ne pas lui avoir dit pendant qu’il était encore sur cette terre.
Qu’il me répond « moi aussi je t’aime »
Un mélange d’émotions, la tristesse profonde accompagnée de bonheur.

Je ne comprends pas pourquoi même si cela fait plusieurs années, l’ennui ne s’en va guère.
Comme s’il était collé à ma peau depuis cet évènement.
Comme si en quittant de cette façon il avait jeté un sort pour que jamais je ne l’oublie.
Je ne comprendrai jamais.
J’imagine que c’est cela un deuil et surtout de cette espèce.
Un inoublié sans fin.
J’imagine que je vis pour deux.
Je te fais la promesse qu’un jour je vivrai mieux.